Investir dans une voiture de collection : un bon plan ?
Vous souhaitez investir dans un véhicule de collection et vous vous posez la question de la rentabilité d’un tel investissement ? Vous souhaitez savoir si investir dans une voiture de collection est un bon plan ? Le cabinet Clavel vous informe sur les astuces, les risques et sur la fiscalité de cet investissement.
Quels types de véhicules privilégier pour investir ?
Rappelons que pour être classé en collection, un véhicule doit répondre aux trois critères suivants :
- Être âgé d’au moins 30 ans
- Ne plus être produit par le constructeur
- Être conforme à l’original : les caractéristiques du véhicule ne doivent pas avoir subi de modifications, le moteur doit être identique à celui d’origine (même cylindrée, même puissance).
Si vous avez pour projet d’investir dans un véhicule ancien de collection, il est conseillé de privilégier les véhicules produits entre les années 60 et 80. Une Citroen 2CV, une Dyane des années 60, une Alfa Romeo des années 70 ou encore une Peugeot 205 GTI de 1984 sont des véhicules très prisés dont la cote ne cesse d’augmenter. Cette dernière encore accessible aux alentours de 6000€ (état moyen) pourra être revendue plus de 3 fois son prix en état concours.
Une Honda Civic 5ème génération (1991) ou une Mazda MX-5 version Miata (1989) vous ferez plaisir ? Vous avez raison ! Les youngtimers, qui correspondent aux véhicules mis en circulation de la fin des années 80 au début des années 90, sont aussi intéressants en termes d’investissement. En effet, ces derniers temps, la cote à la revente d’un tel véhicule est en hausse.
Quelles astuces pour rentabiliser son investissement ?
Investir dans un véhicule de collection vous permettra d’obtenir un gain à long terme. En effet, plus la durée de détention du véhicule est conséquente plus la cote à la revente à des chances d’augmenter. Tout en sachant qu’il est nécessaire d’effectuer un entretien régulier de votre véhicule de collection. Il va de soi que plus le véhicule est entretenu plus sa valeur pourra être élevée.
Quels sont les pièges ?
Il ne faut surtout pas négliger les frais ou coûts indirects relevant de l’achat et de la détention d’un véhicule de collection. Il faut effectivement tenir compte du coût de l’assurance, du garage ou lieu de stockage, du coût de l’entretien, etc.
Astuce, il convient de privilégier les véhicules dont on connait l’origine. Les véhicules qui possèdent déjà une carte grise et dont les pièces sont majoritairement d’origine sont des valeurs sures. Il est aussi important de s’assurer que l’entretien du véhicule a été régulièrement effectué. Le but étant d’éviter toute surprise une fois l’achat finalisé.
Quelle fiscalité pour les véhicules de collection ?
Lorsque vous possédez un véhicule de collection d’une valeur importante il est facile de penser que vous serez redevable au titre de l’impôt sur la fortune mais cela n’est pas toujours le cas.
En effet si votre véhicule possède une carte grise de collection vous pourrez être exonérés de l’impôt sur la fortune. L’intérêt historique du véhicule doit être prouvé.
Vous devrez tout de même vous acquitter de taxe lors de la vente d’un véhicule de collection.
Les véhicules de collection vendus à plus de 5000€ sont en effet soumis à imposition. Lorsque vous procédez à la vente de votre véhicule de collection il est important de connaitre les modalités d’imposition sur cette transaction.
Deux options se présentent dans ce cas :
- Taxe forfaitaire au titre de l’impôt sur les objets d’art et biens précieux :
Cette taxe est fixée à 6% du prix de vente à laquelle s’ajoute 0.5% au titre de la CRDS. Vous êtes exonéré de cette taxation si le prix de vente est inférieur à 5000€ et/ou si le véhicule est cédé à un musée.
- Taxe sur la plus-value au titre de l’impôt sur le revenu :
Si la taxe forfaitaire semble être moins avantageuse, il est possible d’opter pour un autre régime d’imposition : la taxe sur la plus-value au titre de l’impôt sur le revenu.
Dans ce régime de droit commun, si vous détenez un véhicule de collection depuis plus de 22 ans la plus-value obtenue lors de la vente est exonérée d’impôt. Vous serez tout de même redevable des prélèvements sociaux (CSG / CRDS) au taux de 17.2% sur la plus-value nette après application des abattements.
En effet, un abattement de 5% est à déduire au-delà de la 2ème année de détention de votre véhicule de collection. Veillez cependant à prendre en compte les frais de restauration ou de remise en état dans le prix d’achat.
Vous bénéficierez d’une totale exonération d’impôt si vous possédez votre véhicule depuis plus de 30 ans.
Conclusion
Investir dans un véhicule de collection est majoritairement avantageux financièrement sur le long terme. Il est toutefois important de s’informer sur l’ensemble des caractéristiques du véhicule avant l’achat (carte grise de collection, état du véhicule, entretien). En termes de fiscalité, il est nécessaire d’envisager les deux régimes d’imposition afin de déterminer lequel sera le plus intéressant, la taxe forfaitaire ou la taxe sur la plus-value.
A suivre …