Voici une voiture qui flirte avec la collection bien qu’elle puisse encore être livrée neuve sur certains marchés. En 1976, Lada débute la production en série de son tout-terrain Niva. Cette auto constitue un coup d’éclat pour le constructeur russe. De conception simple et robuste, avec une mécanique increvable et l’absence de toute fioriture ou gadget, la Niva s’impose comme le tout terrain présentant un rapport prix/prestations imbattable.
Son tarif plancher lui permet de s’imposer sur ce qui n’est encore qu’une niche de marché dans de nombreux pays européens, où les clients recherchent une voiture pratique, solide, mais aussi capable de passer partout. Pour couronner le tout, son esthétique n’est pas déplaisante, ce qui est plutôt inhabituel pour une auto du bloc de l’Est. La Niva trouve même des clients au Canada et au Brésil. De nombreuses séries spéciales, voire des variantes décapotables, sont proposées par les différents importateurs de la marque au cours des années 1980 et 1990.
L’apparition de nouveaux concurrents marquée par l’arrivée de petits SUV japonais et l’absence d’évolutions du modèle font que les ventes de la Niva déclinent sur les marchés occidentaux malgré un tarif toujours aussi bas. En Russie, la chute de l’Union Soviétique permet l’émergence d’initiatives et le développement de nouvelles variantes de la Niva : allongée, break cinq portes, pick-up, et version tout-terrain extrême pour la Sibérie. En 2015, l’arrivée des normes Euro 6, combinée à l’obligation de montage de l’ABS et de l’airbag condamne la Niva à disparaître des marchés européens. D’ailleurs, la Niva ne s’appelle plus Niva depuis 2009, année où elle a été simplement rebaptisée 4×4, pour ne plus créer de confusion avec la Chevrolet Niva, un autre tout-terrain produit conjointement en Russie par le russe Lada et l’américain Chevrolet.