Suzuki, un nom d’abord connu pour ses motos, construit des automobiles depuis les années 1960. Pourtant les voitures de la marque restent inconnues en France jusqu’en 1992, en raison de l’existence de quotas limitant l’importation d’automobiles en provenance du Japon. Suzuki rencontre le même obstacle sur les marchés italiens et espagnols. Pour le surmonter, le japonais conclut un accord avec la société espagnole Santana qui produit des Land Rover sous licence depuis les années 1950. Ainsi, Santana débute la production du petit tout-terrain SJ, dévoilé par Suzuki en 1981, à partir de 1985, pour pouvoir le vendre sur les marchés d’Europe du Sud.
Cette voiture s’impose rapidement dans les endroits où les clients ont besoin d’une auto compacte, robuste et pratique. En ce sens, elle constitue une sérieuse concurrente des Lada Niva et autres Fiat Panda 4×4. La Suzuki Santana connaît de nombreuses appellations suivants les marchés où elle est commercialisée : SJ en Europe du Nord, Santana en Europe du Sud, Samouraï en Amérique du Nord, puis aussi en Europe à partir de 1989, Jimny au Japon, Holden Drover en Australie, Chevrolet Samouraï en Amérique du Sud, Maruti Gypsy en Inde, où sa production se poursuit encore aujourd’hui. En France, les dernières Suzuki Santana sont immatriculées en 2005 : en vingt ans, 25 290 unités ont été vendues dans notre pays.