Février 1989, salon de Chicago, la présentation de la Mazda MX-5 Miata fait l’effet d’une bombe dans le milieu automobile. Quoi, un roadster ! Mais c’est un genre de véhicule appartenant au passé. Les références anglaises et italiennes des années 1950 et 1960, telles que les MG B, Triumph Spitfire, Alfa Romeo Spider et Fiat 124 Spider sont restées sans succession. Les états-majors des constructeurs européens pensent alors qu’une petite voiture sportive décapotable de deux places, simple et abordable, n’a plus sa place au cours des flamboyantes années 1980.
Mazda joue alors les trouble-fêtes en reprenant la recette du roadster à savoir celle d’une auto sympa et amusante à conduire, qui rejette toute sophistication superfétatoire. Le dessin de la MX-5 est l’œuvre du centre de style californien du constructeur japonais. Ce nouveau modèle déferle sur les marchés nord-américains, sous le nom de Miata, puis japonais, comme Eunos Roadster, et enfin européens, sous l’appellation MX-5.
Cette voiture est à l’origine d’un vent de renouveau des roadsters qui atteint un sommet en 1995 au moment du lancement de nombreuses concurrentes du modèle telles que les Fiat Barchetta, MG F et BMW Z3. Après neuf ans de carrière, la première génération de MX-5 (type NA) s’efface au profit d’une seconde, la NB, qui permet à la MX-5 de devenir le roadster le plus produit au monde en mai 2000 avec 531 890 unités construites, dépassant ainsi la MGB construite entre 1962 et 1980. Depuis, deux nouvelles générations ont vu le jour, la NC en 2005, et la ND en 2014. La millionième MX-5 a même été fabriquée le 22 avril 2016, confirmant le succès d’une formule ressuscitée par Mazda en 1989, et dont il reste l’unique représentant à l’heure actuelle.