C’est en mars 1980 à l’occasion du salon de Genève que la carrière de la boîte à malice, surnom donné par la publicité à la Fiat Panda, démarre. Cette auto basique et pratique, dessinée par Giorgetto Giugiaro, a pour mission de tourner la page de la petite voiture à moteur arrière, initiée avec la populaire et mythique Fiat 500 en 1957, qui a été remplacée, dans la gamme mais pas dans les cœurs, par la Fiat 126 en 1972.
Avec la Panda, Fiat réussit le tour de force d’innover dans le segment des voitures minimalistes, celui où les Citroën 2CV et Renault 4 excellent depuis des décennies désormais. Pour réduire les coûts, et donc le prix de vente au maximum, la Panda est une des dernières voitures de série à posséder des vitrages plats. Dans la même optique, ces premières mécaniques proviennent des Fiat 126 et 127, avec des moteurs deux ou quatre cylindres (la version à moteur deux cylindres n’ayant jamais été vendue en France). Une version 4×4 apparaît en 1983, conçue avec l’aide de l’autrichien Steyr-Puch, qui s’impose comme un véritable passe-partout, très apprécié dans les régions rurales et montagneuses. En 1986, la Panda connaît une sérieuse remise à niveau, avec une suspension arrière et une finition intérieure nettement améliorées, de nouveaux moteurs Fire inédits, et aussi une version Diesel, inconnue en France.
À partir de ce moment-là, la Panda ne connaît plus que des évolutions de détails (souvent pour s’adapter aux nouvelles normes à l’instar du montage du catalyseur au début des années 1990) jusqu’à la fin de sa carrière en 2003, au terme de laquelle plus de cinq millions d’exemplaires auront été produits en Italie et en Espagne, où elle a été construite sous la marque Fiat entre 1980 et 1986, un pays, où sa jumelle Seat Panda puis Marbella a également été fabriquée à plus d’un million d’exemplaires entre 1980 et 1998. Enfin, saviez-vous qu’une Panda électrique a existé : la version Elettra a été commercialisée en Italie entre 1990 et 1998. Décidemment, la Panda a été une vraie boîte à malice !